AngantyrI

Sången om Harbard II

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. "Harbard" est un autre nom du Dieu Odin déguisé en vieux passeur barbu ("Harbard" signifie "Barbe grise" en vieux norrois). Maître de la barque, Odin/Harbard peut ainsi empêcher Thor de passer le fleuve Elivagar, en lui refusant les services de son embarcation. Passer le fleuve, accéder à un autre rivage, à un au-delà fascinant, partir à la découverte d’un autre monde, n’est-ce pas au fond, ce que l’art nous propose ? CHS, contrairement à Harbard, nous invite à embarquer dans son tableau, à rêver sur les formes et à suivre les méandres de la couleur tout au gré de notre fantaisie et de notre rêverie. Il existe 4 tableaux intitulés "Sången om Harbard". Ils sont tous datés de 2007 et numérotés de I à IV.

Sans titre (Le relais)

Dans les années 1990, Ivar le jeune fils de CHS âgé d’alors une dizaine d’années s’intéresse au football et achète régulièrement l’Équipe. CHS feuillette le magazine que son fils laisse traîner à la maison. Le dynamisme des corps, la force et la grâce du mouvement le fascinent et lui inspireront plusieurs magnifiques aquarelles.

Fafnir

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. Il existe 2 tableaux portant le nom de Fafnir : l’un daté de 2006, l’autre de 2011. Contrairement au tableau de 2011 qui s’inscrit dans une série alphabétique (en 2011, CHS semble avoir puisé dans un lexique de mythologie nordique pour dénommer ses œuvres : ERP, EYRGIAFA, FAFNIR, FALHOFNIR, FARBAUTI, FEIGR, FENIA, FENRIR), le Fafnir de 2006 ne semble appartenir à aucun système de ce genre. Il semblerait ici que CHS ne se soit pas remis au hasard pour intituler ce tableau mais ait délibérément choisi ce titre. Fafnir est un dragon de la mythologie nordique.

Aquarelle d'après de La Tour

Ce portrait s’inspire du deuxième personnage à gauche sur le tableau "La diseuse de bonne aventure" de Georges de La Tour. Ce n’est pas la première fois que CHS interprète de La Tour, peintre Lorrain comme lui. Dans un grand format intitulé "Hommage à Georges de La Tour" et daté de 1983, CHS avait interprété le célèbre tableau "Saint Joseph charpentier". Cet "Hommage à Georges de La Tour" a d’ailleurs été donné en 2022 au musée Georges de La Tour de Vic-sur-Seille.

Sången om Sigdrifa V

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. Il semble avoir utilisé plusieurs lexiques en les suivant dans l’ordre alphabétique, lexiques de noms de personnages et de lieux de la mythologie nordiques et épisodes tirés de l’Edda. Grâce à la technique particulière d'impression monotypique CHS provoque des rencontres inattendues de formes et de couleurs et explore les possibilités que le hasard de ces rencontres fait surgir. Pour le plus grand bonheur du spectateur, le tableau devient un espace de rencontres invitant à la rêverie: rencontres de couleurs, de formes et - par des titres arbitrairement choisis dans le répertoire de la mythologie nordique - d’imaginaires mythiques. Il existe 5 tableaux portant le titre « Sången on Sigdrifa ». Ils ont tous été réalisés en 2008 et sont numérotés de I à V.

Sans titre (Footballeur)

Dans les années 1990, Ivar le jeune fils de CHS âgé d’alors une dizaine d’années s’intéresse au football. CHS qui n’est lui-même pas particulièrement attiré par le sport l’accompagne cependant à des matchs de foot et feuillette l’Équipe qu’Ivar laisse régulièrement traîner à la maison. Le dynamisme des corps et la force du mouvement le fascinent et lui inspireront plusieurs magnifiques aquarelles.

Musica

CHS aimait écouter jouer ses enfants. Tandis qu'ils travaillaient péniblement leurs morceaux, il les observait et parfois les dessinait. Karin, la fille cadette de CHS jouait du violon, c'est sans doute elle qui a inspiré ce tableau.

SansTitre (Le Moulin Rouge)

Le moulin rouge de CHS n’a pas grand-chose à voir avec le Moulin rouge parisien et l’univers de Toulouse-Lautrec. Le moulin rouge de CHS est un moulin tout droit sorti du monde de l’enfance, un moulin à découper des pans de ciel et à moudre des rêves. Interrogé sur les sources d’inspiration de sa peinture CHS évoquait entre autres l’architecture mobile des nuages, un souvenir d’enfance "… les nuages… couché dans l'herbe, je les regardais et j'y voyais la barbe de Platon, la chevauchée des Walkyries, la Jérusalem céleste…"

Theseus II

De 1999 à 2005, c’est dans l’Antiquité gréco-romaine que CHS puise les noms de ses tableaux. Theseus II s’inscrit dans une série alphabétique consacrée à des personnages de la mythologie grecque de ACHILEUS à ZEUS. Il existe 5 tableaux portant le nom de Theseus, 5 variations du même thème dans les tons vert pomme, tous datés de 2002 et numérotés de I à V. CHS est un homme qui cherche : « Je suis comme un escargot qui avance, je touche avec une antenne, je doute, je recule, je cherche ma voie et j'avance à nouveau » confesse-t-il. C’est peut-être la raison pour laquelle il s’épanouit à travers la technique du monotype qui lui permet précisément de célébrer ce tâtonnement en produisant différentes variations et sans devoir se décider pour une solution unique.

Fluctuat Nec Mergitur

"Fluctuat nec mergitur" : Il est battu par les flots mais ne coule pas À partir de 1996, CHS commence à donner systématiquement des titres à ses tableaux, une pratique nouvelle pour lui, la plupart des tableaux antérieurs étant sans titres. C’est à partir de 1997 qu’il recourt à des lexiques alphabétiques : ici, un lexique de devises et d’expressions latines : ab imo pectore, acta est fabula, ad vitam aeternam, aeque animo, alma mater, ars longa vita brevis, ex nihilo nihil, festina lente, fluctuat nec mergitur sont autant de tableaux datés de 1997. CHS n’était pas latiniste. Mais, fils d’une mère très pieuse ("bigote" disait-il), il a dû être servant de messe et la messe était alors encore en latin : une langue morte, une mélodie incompréhensible et sacrée qui a pour ainsi dire bercé son enfance.

Sans titre (Cycliste)

Dans les années 1990, Ivar le jeune fils de CHS âgé d’alors une dizaine d’années s’intéresse au football et achète régulièrement l’Équipe. CHS feuillette le magazine que son fils laisse traîner à la maison. Le dynamisme des corps, la force et la grâce du mouvement le fascinent et lui inspireront plusieurs magnifiques aquarelles.

SansTitre (14 Juillet à Mazirot)

Mazirot : le petit village où CHS s’est installé avec sa famille en 1980 et où il a vécu jusqu’à sa mort en 2021. Un petit village de 200 âmes où l’on a hissé le drapeau bleu blanc rouge devant la mairie à l’occasion du 14 juillet. C’est à Mazirot, dans l’atelier qu’il s’était aménagé dans les combles de la maison familiale que CHS a produit la plus grande partie de son œuvre.

Hrimfaxi

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. En 2010-2011, ce sont les lettres E et F qui sont à l’honneur : EGILL, EINHERI, EITRI, EKIN, ELDRIMNIR, ELIVAGAR, EOTON, ERP, EYRGIAFA, FAFNIR, FALHOFNIR, FARBAUTI, FEIGR, FENIA, FENRIR. HRIMFAXI est le seul tableau qui, chronologiquement placé entre EOTON et ERP, vient rompre l’ordre alphabétique. Dans la mythologie nordique, Hrimfaxi et Skinfaxi sont les chevaux portant le jour (Skinfaxi) et la nuit (Hrimfaxi). Le tableau Hrimfaxi est un monotype composé de 2 impressions superposées - de façon diamétralement opposée - d’une même empreinte : l’une bleue, l’autre brune, comme l’alternance entre le jour et la nuit. Pure coïncidence ou pied-de-nez à l’ordre alphabétique et reflet d’une intime connaissance de la mythologie nordique?

Sans titre

C’est au début des années 2000 que CHS commence à utiliser des échantillons de papier peint comme support pour ses aquarelles. Ce qui au départ relevait plus d’une nécessité économique devient un jeu et un défi. CHS récupère des catalogues entiers d’échantillons chez un marchand de Mirecourt et s’attaque à toute sorte de surfaces : lisses, absorbantes, glacées, à fleurs, à rayures, imitation bois ou marbre… CHS s’amuse, il se taille des tiges de bois qu’il trempe dans l’encre, il peint vite, il jette aussi, il est infatigable.

Festina Lente l

"Festina lente" (Hâte-toi lentement) : le titre de ce tableau est une devise qui aurait pu être celle de CHS. Claude n'était pas un homme pressé. "Je suis comme un escargot qui avance, je touche avec une antenne, je doute, je recule, je cherche ma voie et j'avance à nouveau" affirmait-il.

Sans titre (nature morte à la guitare)

Ce tableau a été exposé lors de l’exposition particulière « Peindre la musique » à la Grange à sons de Mirecourt en 2024. Grand mélomane, CHS était lui-même guitariste, il aimait jouer avec ses enfants ou chanter en s’accompagnant à la guitare. C’est chez les cubistes que CHS puise le motif de la nature morte à la guitare, le traitement de la couleur quant à lui est typique du CHS des années 80-90.

Gnôthi Seauthon

γνῶθι σεαυτόν: "connais-toi toi-même". CHS intitule ce tableau de 1996 d'après la célèbre devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes. Cette phrase reprise par Socrate et qui figure au panthéon des grandes phrases philosophiques nous invite à l'introspection, à connaître notre condition et notre place dans le monde sans en dépasser les limites, une première étape vers la sagesse. Ce tableau où l'or et les gouffres noirs se côtoient émeut par sa profondeur. Sa dimension cosmique incite à la réflexion sur la condition humaine.

SansTitre (Le Château de ma mère)

"Le château de ma mère", c'est ainsi que, selon sa fille Karin, CHS avait coutume de nommer ce tableau en référence au célebre roman de Pagnol. "Le château de ma mère" c'est ici la cuisinière de la maison d'enfance de CHS à Hargarten-aux-Mines, un motif qui lui était cher et qu'il a reproduit à plusieurs reprises: il existe notamment une peinture à l'huile datée de 1978 (collection particulière) et plusieurs aquarelles présentant le même motif.

Sans titre (Trois paysannes)

Ce tableau grand format fait partie de ce que CHS appelait avec humour sa « période agricole » et est inspiré de la vie campagnarde de son enfance à Hargarten-aux-Mines (Moselle)

Sans Titre

Sans titre (la Cavalière)

Dans les années 1990, Ivar le jeune fils de CHS âgé d’alors une dizaine d’années s’intéresse au football et achète régulièrement l’Équipe. CHS feuillette le magazine que son fils laisse traîner à la maison. Le dynamisme des corps, la force et la grâce du mouvement le fascinent et lui inspireront plusieurs magnifiques aquarelles.

Sången Om Sigdrifa III

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. Il semble avoir utilisé plusieurs lexiques en les suivant dans l’ordre alphabétique (lexiques de noms de personnages et de lieux de la mythologie nordiques et épisodes tirés de l’Edda). Grâce à la technique particulière d'impression monotypique CHS provoque des rencontres inattendues de formes et de couleurs et explore les possibilités que le hasard de ces rencontres fait surgir. Pour le plus grand bonheur du spectateur, le tableau devient un espace de rencontres invitant à la rêverie: rencontres de couleurs, de formes et - par le titre arbitrairement choisi dans le répertoire de la mythologie nordique - d’imaginaires mythiques. Il existe 5 tableaux portant le titre « Sången om Sigdrifa » (chant scaldique évoquant la valkyrie Sigdrifa). Ils ont tous été réalisés en 2008 et sont numérotés de I à V.

Sans titre (Ivar au violoncelle)

CHS aimait écouter jouer ses enfants. Tandis qu'ils travaillaient péniblement leurs morceaux, il les observait et parfois les dessinait. Ce tableau représente Ivar, le benjamin de la famille au violoncelle.

Sans titre (Le Corniste)

Nous ignorons pourquoi, ce tableau a toujours été appelé “le corniste”. Or comme chacun peut le voir, il s’agit en réalité d’un tubiste. Ce tableau appartenant à une collection privée a été présenté dans le cadre de l’exposition « Peindre la musique » en 2024 à la Grange à Sons de Mirecourt où il a été endommagé par un mémorable dégât des eaux lié à une crue du Madon. Après une longue et minutieuse restauration, le tableau a pu être sauvé et a pour le plus grand plaisir de ses propriétaires regagné sa place dans le Nivernais.

Völundskvädet IV

Wali II

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. Il semble avoir parfois recouru à des lexiques de mythologie nordique, comme c’est le cas ici. Wali II s’inscrit dans une série alphabétique consacrée à la lettre W : WAFTHRUDNIR, WALHALL, WALI, WEDANDI, WIDAR, WÖLWA. Il existe 2 tableaux portant le nom de WALI, ils sont tous les 2 datés de 2006 et marqués I et II. Sur les 2 tableaux, la présence d’un losange jaune interpelle le spectateur. S’agit-il de la rune Ingwaz ? Dans les œuvres de cette période, CHS a fréquemment utilisé des symboles runiques comme dans les tableaux WAFTHRUDNIR (2006), WIDAR (2006), VÖLUNDSKVÄDET (2007) ou RUNRISTNING (2007).

Sans Titre

Achileus

Grottesången I

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. Il semble, pour ce faire, avoir recouru à plusieurs lexiques de mythologie nordique ; les tableaux datés de 2008 portent des noms d’épisodes tirés de l’Edda poétique, ce sont des poèmes ou des chants scaldiques: ATLAMÅL, DET ANDRA KVÄDET OM GUDRUN, DET FÖRSTA KVÄDET OM GUDRUN, ELDRITTEN, FJÖLSVINNMÅL, GRIPES SPÅRDOM, GROTTESÅNGEN… Grottesången est le chant que chantent les deux géantes Fenja et Menja en actionnant le Grotte, le moulin magique capable de produire richesse et prospérité tout autant que guerre et destruction.

Hagvirk

Un tableau époustouflant où CHS fait éclater le pur bonheur de la couleur.

Allvismål III

De 2006 à 2017, c’est dans la mythologie nordique que CHS puise les noms de ses monotypes. Il semble avoir parfois recouru à des lexiques de mythologie nordique, comme c’est le cas ici. "Allvismål" s’inscrit dans une série alphabétique consacrée aux lettres A et B : ALF, ALLVISMÅL, ANGANTYR, ASGÅRD, BALDERS DRÖMMAR, BEOWULF. Il existe 3 tableaux portant le nom de "Allvismål", tous datés de 2007 et numérotés de I à III.

Sans titre (Mazirot-Manhattan)

Mazirot-Manhattan est le surnom de ce tableau intrigant : une structure villageoise (Mazirot, le village du peintre ?) et deux grandes tours jaunes au fond. En 1989, CHS reprend le même motif pour le décliner en couleurs pastel.

Eurêka

ηὕρηκα (eurêka); j'ai trouvé, C'est le cri qu'aurait poussé le mathématicien grec Archimède au bain, en découvrant tout à coup la loi de la pesanteur spécifique des corps. CHS utilise ici une toile de jute grossière et épaisse et y appose un motif orange qui contraste par sa clarté et sa finesse avec le côté brut du jute. Le motif rappelle vaguement une clé: la clé de la connaissance ? celle qui permet de "trouver", de comprendre les mystères du monde ?